Publié dans Politique

Antananarivo-Ville - Affrontement civil redouté

Publié le mardi, 23 septembre 2025

Une manifestation est annoncée demain à Ambohijatovo. Organisée par des conseillers municipaux de l’Opposition, cette initiative se veut citoyenne et pacifique. Elle a pour objectif annoncé de dénoncer les délestages à répétition et la pénurie d’eau qui frappent les Malagasy. Beaucoup de citoyens partagent ce ras-le-bol et comprennent le besoin de se faire entendre. Cependant, tout porte à croire que ce rendez-vous risque de virer à l’affrontement. En effet, certains politiciens de l’Opposition tentent déjà de récupérer l’initiative.

Certains annoncent leur intention de s’inviter à ce rendez-vous. Pire encore, une frange de l’Opposition installée sous d’autres cieux publie ces derniers jours des messages particulièrement inquiétants. Des appels indirects ou directs à des actes de violence et à des saccages de domicile de responsables politiques ont été publiés. Ces références font resurgir de douloureux souvenirs. Beaucoup se rappellent encore des attaques contre les domiciles de personnalités politiques lors de la crise politique de 2002. Des événements que personne n’aimerait évidemment revoir. 

En tout cas, cette présence politique risque d’entraîner une surenchère. D’autres, qui ne comptaient pas descendre dans la rue, pourraient se sentir provoqués par cette récupération et décider de contre-manifester. Des informations rapportent ainsi la volonté de formations pro régime de tenir un rassemblement également demain. Le danger d’un dérapage augmente ainsi. Par ailleurs, les Forces de l’ordre seront assurément massivement déployées sur le terrain. Tout incident à Ambohijatovo, lieu symbolique et sensible, peut rapidement dégénérer. On se souvient que de simples rassemblements ont déjà viré à l’échauffourée par le passé. Le risque d’affrontement n’est donc pas une simple vue de l’esprit. En tout cas, au-delà de la colère légitime sur l’électricité et l’eau, la prudence doit guider les choix de chacun. Un mouvement citoyen a du sens lorsqu’il garde son caractère indépendant et pacifique. La Capitale n’a pas besoin d’un conflit de rue qui fragiliserait encore plus la vie quotidienne déjà difficile. Beaucoup appellent donc à la responsabilité. Ni la violence ni l’affrontement ne seront en aucun cas la solution aux problèmes actuels de délestage et de pénurie d’eau. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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