Certains annoncent leur intention de s’inviter à ce rendez-vous. Pire encore, une frange de l’Opposition installée sous d’autres cieux publie ces derniers jours des messages particulièrement inquiétants. Des appels indirects ou directs à des actes de violence et à des saccages de domicile de responsables politiques ont été publiés. Ces références font resurgir de douloureux souvenirs. Beaucoup se rappellent encore des attaques contre les domiciles de personnalités politiques lors de la crise politique de 2002. Des événements que personne n’aimerait évidemment revoir.
En tout cas, cette présence politique risque d’entraîner une surenchère. D’autres, qui ne comptaient pas descendre dans la rue, pourraient se sentir provoqués par cette récupération et décider de contre-manifester. Des informations rapportent ainsi la volonté de formations pro régime de tenir un rassemblement également demain. Le danger d’un dérapage augmente ainsi. Par ailleurs, les Forces de l’ordre seront assurément massivement déployées sur le terrain. Tout incident à Ambohijatovo, lieu symbolique et sensible, peut rapidement dégénérer. On se souvient que de simples rassemblements ont déjà viré à l’échauffourée par le passé. Le risque d’affrontement n’est donc pas une simple vue de l’esprit. En tout cas, au-delà de la colère légitime sur l’électricité et l’eau, la prudence doit guider les choix de chacun. Un mouvement citoyen a du sens lorsqu’il garde son caractère indépendant et pacifique. La Capitale n’a pas besoin d’un conflit de rue qui fragiliserait encore plus la vie quotidienne déjà difficile. Beaucoup appellent donc à la responsabilité. Ni la violence ni l’affrontement ne seront en aucun cas la solution aux problèmes actuels de délestage et de pénurie d’eau.
La Rédaction